Plaintes en cascade pour Borat

Borat, c'est un film satyrique qui fait actuellement un succès au Box-Office. En voici le résumé :

Citation :

Borat, reporter kazakh, est envoyé aux Etats-Unis par la télévision de son pays pour y tourner un reportage sur le mode de vie de cette nation vénérée comme un modèle. Au cours de son périple, il rencontre de vraies personnes dans des situations authentiques, avec les conséquences les plus incroyables. Son comportement à contre-courant provoque les réactions les plus diverses, et révèle les préjugés et les dessous de la société américaine. Aucun sujet n'échappera à sa soif d'apprendre, même les plus extrêmes. Un vrai choc des cultures...

C'est un faux documentaire, à la Grosland :
Le film imagine un Kazakhstan dont les habitants boivent de l'urine de cheval fermentée, organisent un "lâcher de juifs" annuel et interdisent aux femmes de monter à l'intérieur des bus. Ce n'est que tout récemment que les homosexuels n'y sont plus obligés de se vêtir de bleu. Ces séquences, tournées en Roumanie dans une langue qui n'existe pas, occupent le premier quart du film, avant que Borat ne parte pour les Etats-Unis, où certaines séquences relèvent soit de la caméra invisible soit du canular.

Borat croise le chemin de sudistes ultrapatriotes, de pentecôtistes saisis par le don des langues et, enfin, de Pamela Anderson. Le pays qu'il découvre est aussi fou et étrange que son Kazakhstan natal, à ceci près que les interlocuteurs de Borat existent et qu'ils ont été piégés par Sacha Baron Cohen, à moins qu'ils ne se soient prêtés à son jeu.

Or au vu de son succès (En 13 jours, il a engrangé quelque 135 millions de dollars en revenus. Sa production a coûté environ 20 millions) et du vitriol de son argumentaire, des réactions indignées ont surgi.
De la part du Kazakstan tout d'abord, qui s'est senti insulté avant de consentir à ne voir là qu'une satyre pardonnable.
D'autres sont allés jusqu'au bout de leur plainte, s'estimant dupés par le procédé.
Et la liste est longue :

- Nicolae Todorache et Spiridom Ciorebea, habitants du village de Glod en Roumanie où Borat a été tourné. On leur aurait fait croire qu'il s'agissait d'un documentaire sur l'extrême pauvreté.*

- Des jeunes qui ont été filmés en train de boire de l'alcool devant un film pornographique.**

- Une productrice d'un journal télévisé du Mississippi. Elle dit avoir été licenciée à la suite d'un comportement délirant de son invité, le faux Kazakh Borat. Dans le film, il sème la zizanie dans le studio.

- Une Américaine de l'Alabama, Cindy Streit, qui réclame des poursuites pénales pour pratique commerciale frauduleuse, estimant avoir été trompée et ridiculisée.***

- Mahir Cagri, sosie du personnage principal, qui prétend qu'on a honteusement pompé sur son site personnel, ici : http://www.ikissyou.org/ ****

- L'actrice Pamela Anderson dont la participation à ce film pourrait avoir ruiné son couple, son mari ayant été choqué. C'est sans doute celle qui pourra le moins prétendre à un dédommagement...*****




Et bien d'autres encore sont sur le point d'engager des poursuites :

Citation :

Des menaces de citoyens s'estimant piégés grondent de tous côtés : du Maryland, où Michael Psenicska, le moniteur d'auto-école dans le film, pensait avoir signé une décharge pour un obscur documentaire kazakh, pas un succès américain. Il a pris un avocat pour attaquer Fox. Il n'est pas le seul à raconter à ABC News qu'un producteur du film lui a remis une liasse de cash au moment de signer, comme pour lui éviter de lire le texte en petits caractères. Un concessionnaire auto s'inquiète des retombées de son apparition : le film semble sous-entendre qu'il a vendu à Borat une camionnette pourrie. Un couple gérant un bed & breakfast casher, les Behar, ont mal digéré les cafards superimposés en postproduction dans leur intérieur douillet : «C'est très insultant à notre égard, a déclaré à ABC News Joe Behar, par ailleurs un fan du film. Ils ne nous ont jamais dit qu'ils feraient une chose pareille... Nos amis pensent maintenant que nous avons des cafards chez nous.»

http://www.liberation.fr/culture/cinema/217189.FR.php



Pas si drôle donc....
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http://www.algerie-dz.com/article7116.html


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Citation :

Les deux plaignants, qui ont souhaité garder l'anonymat "pour s'éviter un embarras supplémentaire", assurent avoir accepté d'apparaître dans le film à la condition que leurs identités ne seraient pas révélées et que l'oeuvre ne serait pas montrée aux Etats-Unis.

Ils expliquent aussi avoir signé l'autorisation de l'utilisation de leur image après que l'équipe du film leur eut fait boire de l'alcool. L'un d'entre eux était au moment des faits âgé de moins de 21 ans, l'âge minimum pour boire de l'alcool aux Etats-Unis, selon le texte de la plainte reproduit par le site spécialisé dans les célébrités TMZ.com.

La plainte semble émaner de deux des trois étudiants montrés dans le film et avec lesquels "Borat", un faux reporter kazakh incarné par le comédien britannique Sacha Baron Cohen, partage une soirée de beuverie en regardant la vidéo des ébats sexuels de Pamela Anderson et de son ex-mari Tommy Lee. Les étudiants disent avoir été invités par l'équipe à boire des verres, avant d'être conviés à figurer dans un «documentaire étranger». Comme tous les participants du film, les étudiants ont signé un formulaire de décharge de droits d'auteur. Ensuite, selon leur avocat, ils «ont été mis dans un camping-car, et on leur a fait croire que Borat était un autostoppeur».

(recoller le lien)
http://actualite.aol.fr/people/deux-victimes-du-film-borat-portent-plainte-contre-ses-producteurs/29425/
p-article_cat/article_titre/article_id/article.html

***
http://www.radio-canada.ca/arts-spectacles/cinema/2006/11/17/003-borat-plainte.asp


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Citation :

Mahir n'a pas vraiment de talent particulier. C'est uniquement son site internet qui l'a rendu célèbre. En 1999, il créé « ikissyou.org », une page personnelle très simple mais involontairement drôle pour rencontrer des amis, surtout des femmes. On le voit en maillot de bain moulant, dans une disco ou encore jouant de l'accordéon. Les textes sont dans un anglais aussi approximatif que naïf. Il invite les voyageuses occidentales à rester chez lui, à Izmir.

Le site fait sensation. Les internautes du monde entier s'échangent le lien. Des milliers de fans envoient à Mahir leur photos, y compris des stars, comme Julia Roberts ou David Bowie. « ikissyou.org » devient le site personnel le plus populaire au monde en 2001 avec 12 millions de visites, selon le livre guiness des records.

Le site personnel de Borat, très kitch, évoque celui de Mahir. Les deux hommes partagent les mêmes hobbys, comme le bronzage et le ping pong. « Il a tout volé sur mon site » se plaint Mahir. « Il a volé mon look en caleçon de bain, mon ping-pong, tout. »

http://www.nouvo.ch/111-1


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http://www.actualite-de-stars.com/people/002375.html

Un extrait d'une critique du film qui aide à comprendre le pourquoi des plaintes :

Citation :

Si racisme il y a, ce n’est pas contre le Kazakhstan, ridiculisé en pastiche ; ni contre les juifs, antisémitisme de pacotille, si tant est qu’on puisse accoler ces termes, en tout cas parodique.
Non, s’il y a racisme (...) c’est pour cause de racisme antiaméricain.
(...)
On n’est pas chez Michael Moore, qui appuie là où ça fait mal dans la société américaine, qui dénonce, qui attaque, mais dans un grand cri d’amour de l’Amérique, son pays.
Rien de tel chez Baron-Cohen.

Pour connaître un peu l’Amérique et les Américains, je sais deux choses :
- leur immense gentillesse mâtinée de naïveté
- leur tout aussi immense méconnaissance du monde qui les entoure
(et une troisième : leur immense fierté d’être Américains)
(...)
Il n’est donc guère difficile de se faire passer pour un journaliste du Kazakhstan (il aurait pu tout aussi bien inventer un pays fictif, puisque les Américains n’ont pas la moindre idée des autres pays, des autres façons de vivre, des coutumes, des niveaux de développement, et sans trop forcer le trait, n’importe qui de n’importe où pourrait faire croire que son pays vit encore à l’âge de pierre) et de duper, d’abuser le monde.

Le second point assez désagréable de ce film, après le côté outsider, c’est cette duperie, cet abus, le viol de ces braves gens qui lui font confiance, lui ouvrent leurs portes, lui accordent des entretiens de bonne foi, etc.

Ce n’est pas une caméra cachée, c’est presque pire, apparemment presque tout est réel, et les gens sont abusés de bonne foi.
(...)
A défaut d’être drôle, ça pourrait effectivement être une charge féroce, comme on dit, contre l’Amérique, son degré d’abrutissement, sa méconnaissance du monde, voire (allons-y gaiement) contre un système mercantile et ultralibéral abrutissant, contre une absence de culture, de mémoire, d’ouverture vers l’autre, etc., si, encore une fois, on sentait derrière cette charge un amour pour ce pays, une volonté d’avancer, pour que le film serve à quelque chose.
On ne le ressent pas, je ne l’ai pas ressenti, je ne suis même pas du tout sûr que ça y soit.

A lire en entier pour les détails du film, et pour les extraits vidéo en liens ici :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=15784

Ben voyons... on se demande pourquoi tant de plaintes... attendez, laissez moi retrouver le passage... là :

"En 13 jours, il a engrangé quelque 135 millions de dollars en revenus"

Ceci expliquant cela...