Bzzz-Forum
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Bzzz-Forum

Pour les esprits qui bouillonnent
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

 

 Le ROR favoriserait l'autisme : vrai ou faux ?

Aller en bas 
AuteurMessage
Leonowens
Neutron libre
Neutron libre
Leonowens


Nombre de messages : 2900
Date d'inscription : 03/12/2005

Le ROR favoriserait l'autisme : vrai ou faux ? Empty
MessageSujet: Le ROR favoriserait l'autisme : vrai ou faux ?   Le ROR favoriserait l'autisme : vrai ou faux ? EmptyJeu 20 Avr à 18:21

En 1998, un gastro-entérologue anglais, le Dr Andrew Wakefield, publie une étude mettant en lien direct autisme et ROR (triple vaccination Rougeole-Oreillons-Rubéole). L'autisme est une maladie dont les causes restent mystérieuses, qui se caractérise par une déficience de la communication chez l'enfant. Il est perdu dans son monde, avec un retard mental parfois important. De fait, l'autisme a augmenté ces dix dernières années, tandis que le ROR s'imposait. Autour de Wakefield se sont cristallisés les attentes de parents désemparés, heureux de trouver une cause à leurs malheurs, et une indemnisation financière potentielle, ainsi que les partisans de la non-vaccination, qui jugent l'acte dangereux.

En l'absence d'études sérieuses sur le sujet, un vent de panique a soufflé, partant de Grande-Bretagne, avec pour conséquence une baisse des vaccinations et une remontée des trois maladies concernées. En 2004, The Lancet, l'une des grandes revues médicales internationales, publie enfin une étude, menée notamment par le Dr Éric Fombonne, directeur du département de psychiatrie à l'Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).
Ce dernier se plonge dans l'étude de 5000 dossiers et en conclut à une absence de corrélation entre ROR et autisme.

Le vaccin est administré vers les deux ans, âge auquel l'autisme est en général décelé et diagnostiqué, ce qui peut expliquer le préjugé fondateur de la théorie rapprochant la vaccination de la maladie.

Pour tirer de telles conclusions de cause à effet, il est nécessaire d'avoir une méthodologie irréprochable. C'est là-dessus qu'on peut juger du sérieux d'une étude.

Les points importants sont ceux-ci (prodigués par José Klingbeil, rédacteur de Sens Commun, nouvelles et commentaires sur l'actualité des sciences, de la médecine et du septicisme) :

Une bonne étude clinique portera sur un groupe de quelques centaines de personnes (selon les besoins statistiques), aura un groupe de contrôle ( controlled study), sera conduite en double-aveugle ( double-blind), ‘randomisée’ ( randomized) et comparée à un placebo.


Dans le cas de l'étude Wakefield, "on constate l’absence de groupe de contrôle,l’absence de double-aveugle, le faible nombre de cas étudiés et une association faite a priori avec la vaccination par les parents, donc par un raisonnement erroné de type « sophisme post hoc » (« c’est arrivé après, donc ça a été causé par… »)."

Ne pas perdre de vue également ces éléments-ci :

a) les scientifiques peuvent se tromper. Il n’est pas rare qu’une publication soit suivie d’une rétractation des auteurs.
b) certains journaux scientifiques sont moins cotés que d’autres : les meilleurs possèdent un comité de lecture constitué de scientifiques compétents qui relisent les articles et émettent leur avis avant toute publication (on parle de peerreviewed journal). D’autres ne possèdent aucun comité de lecture.
c) certaines études cliniques présentent des défauts de conception scientifique. Ces failles sont assez facilement repérables, même par des non-initiés car les informations nécessaires figurent obligatoirement dans le résumé de l’étude qui est généralement publié en tête d’article. Nous allons détailler quelques-unes de ces failles dans la suite de cet article.
d) Enfin, certaines études cliniques sont financées par des groupes ayant un intérêt, généralement financier (groupe industriel) ou idéologique (groupe politique, sectaire). C’est parfois plus difficile à savoir, car certains auteurs restent discrets sur leurs sources de financement. Ce conflit d’intérêt (entre l’intégrité scientifique sur le résultat et la partialité du financeur) peut conduire un auteur à favoriser, même inconsciemment, un résultat plutôt qu’un autre. Généralement, cela suffit pour qu’un journal scientifique sérieux refuse la publication, s’il est averti de ce conflit d’intérêt.
Il suffit qu’une étude clinique présente un des problèmes mentionnés ci-dessus pour qu’elle soit mise en doute par la communauté scientifique, comme une preuve douteuse doit être rejetée par un jury.




Les sources de ce résumé :

Un article pro-Wakefield, sur un site anti-vaccinations :
http://www.ctanet.fr/vaccination-information/bull013c.htm

L'étude de 2004, innocentant le ROR :
http://www.cusm.ca/media/news/?ItemID=12568

L'affaire en détails :
http://www.swiss-paediatrics.org/paediatrica/vol13/n6/ror_autisme_fr.html

Les éléments d'une "bonne étude"
http://membres.multimania.fr/meuseautisme/
Revenir en haut Aller en bas
https://bzzzforum.1fr1.net
 
Le ROR favoriserait l'autisme : vrai ou faux ?
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Des faux halls d'immeubles pour djeunz
» Avoir le feu aux fesses pour de vrai
» Exit Karl Zero et "Le vrai journal"

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bzzz-Forum :: Neurones en ébullition :: Les décrypteurs :: Canulars et erreurs de l'Histoire-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser