Florence Nightingale
la révolution du "Nursing"«Une infirmière ne devrait rien faire d'autre que soigner. Si vous voulez des femmes de ménage engagez-en. Les soins infirmiers sont une spécialité».
Au XIXème siècle, l'hôpital avait une très vilaine réputation. On y mourait davantage qu'on y était soigné. De ce fait, être garde-malade à cette époque était une carrière méprisée, n'exigeant aucune formation préalable, et souvent exercée par des femmes pauvres.
Survint Florence Nightingale, née d'une famille aisée, et qui avait tous les talents pour réussir en société. Seulement voilà, Florence a été très jeune sensibilisée par la détresse de ses concitoyens, après de nombreuses visites dans des quartiers défavorisés de Hampshire. Elle y faisait la charité ordinaire attendue des femmes de son rang, y distribuant des repas.
A son 24ème anniversaire, elle sut vraiment ce qu'elle voulait faire : s'occuper des blessés, avec un professionnalisme exigeant.
En 1949, elle alla à l'étranger étudier le système hospitalier européen et, en 1850 elle débuta sa formation de garde-malade à l'Institute of Saint-Vincent-de-Paul à Alexandria, en Égypte. Ensuite elle étudia à "l'Institute for Protestand Deaconesses" à Kaiserswerth en Allemagne. En 1853 elle devint directrice de l'Hospital "Invalid Gentlewomen" à Londres.
Dans le quotidien de son travail, elle s'investit à fond dans les soins qu'elle prodigait, en se focalisant sur la propreté : linge propre, air frais. Elle ne croyait pas trop à l'existence des microbes, mais son bon sens les lui faisait combattre.
En 1854, la guerre de Crimée remplit des hopitaux de malades, avec un taux de mortalité élevé. Volontaire pour s'y rendre bénévolement, et bénéficiant de hautes recommandations, Florence Nightingale débarqua là-bas avec un bataillon de 38 infirmières.
Les médecins, quelque peu jaloux et méfiants de ces garde-malades d'un nouveau genre, susceptibles de leur faire de la concurrence, commencèrent par les bouder. Florence initia une grève de l'initiative, et la remporta. Les médecins s'avérèrent conquis par leurs aides sobres et efficaces, qui leur obéissaient au doigt et à l'oeil, obéissance à laquelle Florence Nightingale tenait beaucoup. Le résultat fut probant : en 1856, dans un grand hôpital militaire de Scutari, en banlieue de Constantinople, Florence Nightingale fit passer le taux de mortalité en moins d'un an de 42 pour cent à 22 pour mille.
Elle contracta la brucellose en Crimée, une maladie qui la fit garder souvent le lit de ses 37 ans jusqu'au jour de son décès, en 1910. Elle avait 90 ans. Elle fonda une école d'infirmières qui porte son nom.
Florence Nightingale était pourvue d'un fort tempérament et d'un bon cerveau. Elle devint conseillère en architecture hospitalière et inventa les fameux "camemberts" qui servirent de support à ses statistiques, ayant fait des études de mathématiques. Sa renommée fut internationale.
Ses méthodes et ses ouvrages ont servi de base à la profession reconnue d'infirmière. Elle devança dans le domaine de l'hygiène Pasteur (1822-1895) et Semmelweis (1818-1865), non sans avoir dû lutter pour imposer ses vues.
Sources :
http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Florence_Nightingale
http://www.vertpomme.net/pages/nursing_en_folie/a_florence_nightingale.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Florence_Nightingale
Un lien vers la méconnue guerre de Crimée :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Crim%C3%A9e