Internet, blogs et forums, espace de liberté ou zone rouge ?

Poster à ses risques et périls ?

Il est estimé qu'un français sur dix tient un blog, un petit site personnel qui tient lieu de journal intime en ligne. Souvent confidentiels, ils reçoivent des visites de proches, à qui on a confié l'url. Pourtant, parfois un blog entre en ligne de mire, souvent source de scandale.

On se souviendra notamment de cet élève révoqué de son école pour les propos injurieux tenus à l'égard de ses profs. Depuis d'autres affaires ont défrayé la chronique.

De la même manière, on ne poste pas impunément sur les forums.


Quelques exemples :

- L'école ou le blog
Plus d'un élève sur deux dans les collèges et lycées intervient sur un site web, peu au fait de la loi, les jeunes bloggeurs diffament et insultent profs et camarades. Les exclusions scolaires, définitives ou temporaires, se mutliplient.
Récemment, huit collégiens (de bons élèves) ont été exclus pour avoir critiqué des professeurs sur leurs blogs.

Lire l'article ici :
http://www.liberation.fr/page.php?Article=284309
Une analyse des faits, et du fossé entre réalité et interprétation
http://www.pointblog.com/past/2005/03/25/touche_pas_mon_skyblog.htm


- L'affaire Garfield
Un proviseur, publie sous le pseudo de Garfield des textes parlant crûment (sans être vulgaire ou pornographique) de sa sexualité, et une photographie de lui dans sa tenue de naissance. Il parle aussi de sa vie quotidienne, dans l'exercice de ses fonctions. Du fait qu'il nomme la ville où il travaille, il finit par être repéré et inculpé. Ce sont des enseignants de l'établissement, qui, à la recherche de blogs d'élèves critiquant leurs professeurs, sont tombés sur celui de leur proviseur et ont prévenu leur hiérarchie. Son procès fait réagir la communauté homosexuelle, qui dénonce l'homophobie, qui n'est qu'un point parmi d'autres. Le proviseur échappe de peu au limogeage et est finalement condamné à un an de suspension, dont six avec sursis.

Le contenu effectif du blog ? Le journal intime d'un homme très seul qui évoque sa vie, son métier, ses amours, son homosexualité. Des recettes de cuisine côtoient quelques vacheries sur ses collègues de travail, toujours de façon anonyme. C'est souvent impudique mais rien de choquant a priori dans ces extraits d'où les photos ont disparu.

Le proviseur a assuré qu'il n'y en avait jamais eu de photos pornos, tout au plus des photos d'hommes déshabillés trouvées dans des catalogues de vêtements ou dans le fameux calendrier des rugbymen des Dieux du Stade.

L'affaire
http://www.rtl.fr/info/article.asp?dicid=407093
L'interview de Paul Desneuf, directeur de l'encadrement à l'Education nationale
http://www.liberation.fr/page.php?Article=351959
L'interview de Garfield :
http://www.pointblog.com/past/2006/01/18/interview_garfieldd_proviseur_revoque_pour_cause_de_blog.htm
Réaction de Garfield après son jugement
http://maitre.eolas.free.fr/journal/index.php?2006/02/03/282-affaire-garfieldd-suite-et-fin


- Radiateur
Un salarié de l'ANPE de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), syndicaliste CGT a posté un message sur un forum (et non sur un blog comme indiqué parfois), évoquant les récents incendies qui ont ciblé six agences ANPE en France. Il avait indiqué aux «énervés qui crament les ANPE» l'adresse de sa propre agence.
Un internaute l'a dénoncé, et le parquet a mis l'homme en examen, pour finalement le trouver innocent. Mais on imagine que le salarié aura bien du mal à continuer son travail dans la sérénité.

Voici ce qu'il avait écrit :

Citation :

«le feu a l'anpe

j'informe les énervés qui crament les ANPE qu'il en reste encore : donc suivé le guide

ANPE de saint-nazaire : 18 bld paul perrin..

Qui sème la misère récolte la colère.

Les mots ne sont jamais trop forts quand il s'agit de qualifier le traitement actuel des chomeurs : Dans la réalité d'une ANPE, vous assistez au reprise de fin de stock, les gl2, gl3 (radiations), convocations. C'est comme une usine capitaliste normale avec des n° de produits correspondant a des humains.

J'ai lu ici et là l'évocation du STO. et je confirme qu'il y a de cruelles ressemblances.....

Un conseiller dégouté, énervé, agité, syndiqué mais souvent impuissant face a la gangrène néolibéral qui ronge notre monde.

Christophe».

L'affaire
http://www.liberation.fr/page.php?Article=351959
Les réactions sur le forum où le message a été posté, puis effacé :
http://www.actuchomage.org/index.php?name=PNphpBB2&file=viewtopic&t=2015


- Puteaux : le journalisme est un domaine réservé

Un habitant de Puteaux est mis en examen par sa ville pour diffamation. Il lui est reproché d'avoir diffusé sur son blog (monputeaux.com), un article du Parisien qui, sous le titre "Nouveaux remous à la mairie de Puteaux", évoquait le licenciement d'une employée municipale et les menaces que celle-ci aurait reçues après avoir dénoncé des irrégularités dans une passation de marchés publics. Sur son blog, Christophe Grébert avait ajouté des commentaires personnels, dans lesquels il affirmait avoir été, lui aussi, la cible de tentatives d'intimidation. Il considère par ailleurs son blog comme une revue de presse des articles concernant Puteaux, et se voit lui-même comme un journaliste citoyen.
L'homme doit être jugé le 17 mars. Il a des chances d'être relaxé si on estime que son blog est "un site personnel pour lequel il n'est pas tenu à un devoir d'information et de contradiction".

L'affaire
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-651865,36-737901@51-727021,0.html
http://www.nadinejeanne.com/


Quelle liberté d'expression donc sur le Net ? Les cyberpropos sont-ils plus dangereux que les paroles ? Comme il est souligné dans l'article de Libération sur Radiateur, son message était "très banal selon les habitués des forums et conforme à ce type de discussions en ligne où chacun y va de ses propos véhéments. Comme au comptoir d'un bistrot où personne ne prendrait les reparties un peu tranchées pour des pousse-au-crime au premier degré."

Alors Internet, est-ce vraiment la liberté de dire ce que l'on pense ? Ou est-ce l'endroit où l'on risque de perdre cette liberté, par le résultat de procès ?

Je repense au fait que même ici sur Bzzz, on a eu des menaces de poursuites, comme si ce forum était dangereux...

Encore un cas :

- Free attaque un de ses abonnés pour diffamation

Privé de connexion internet pendant six longs mois, Rodolphe Deschamps obtient de Free une indemnité de 1000 euros pour "défaut de connexion". Cependant, il profite de son Net retrouvé pour s'épancher et raconter ses démêlés sur son site, d'un ton plus qu'acerbe. Il titre en effet un de ses textes "Free cassée aux pigeons sauce escrocs"....
Du coup, Free assigne son client pour diffamation. Et réclame 15 000 euros de dommages et intérêts.

Commentaires de juristes :

Citation :

Cette affaire rappelle le risque qu'il y a à publier des commentaires personnels en ligne. « Il faut rester mesuré, éviter les termes injurieux, souligne Stéphane Grégoire, juriste auprès du Forum des droits sur l'Internet. Et il y a risque de diffamation même si l'on formule les choses de façon indirecte, ou sous forme interrogative. Il suffit en fait que les termes soient rendus publics. »

Pour maître Arnaud DiMeglio, avocat de l'association Freeks, « si l'on utilise un terme comme "escroc", il faut être capable, en cas de problème, d'apporter la preuve réelle d'une escroquerie ».

zone rouge c pas le jeux avec le bon vieux foucault ?

Avant on puvait dire ce qu'on voulait sur les blogs plus maintenant petit à petit, on nous prend nos libertés pas glop tout ça

Jugement rendu sur le bloggeur de Montputeaux :

Citation :

17.03.2006

La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a relaxé l'auteur du blog Monputeaux.com poursuivi en diffamation par la municipalité UMP de Puteaux.

Christophe Grébert était poursuivi pour avoir diffusé sur son blog un extrait d'un article du Parisien (daté du 26 avril 2004) qui donnait la parole à une ancienne employée de la municipalité des Hauts-de-Seine affirmant avoir été licenciée après avoir mis en cause les modalités de l'organisation d'une manifestation sportive.

Si le tribunal a reconnu que les propos diffusés sur un blog étaient soumis aux règles de la loi sur la presse, il a admis que « le prévenu dirigeant le site litigieux à titre purement privé et bénévole n'était pas tenu de se livrer à une enquête complète et la plus objective possible sur les faits qu'il évoquait » (à l'instar d'un journaliste, Ndlr) selon l'AFP.

Poursuivi conjointement dans cette affaire, le Parisien a également été relaxé au bénéfice de « l'excuse de bonne foi ».

L'avocat de la municipalité de Puteaux a déclaré à l'AFP son intention de faire appel du jugement.

http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39331618,00.htm

Il faut rester attentif à la suite car le gouvernement entend faire cesser tout essai de journalisme amateur sur le Web français. Agoravox serait directement concerné par une telle interdiction.

Rappel des propos de Donnedieu de Vabres :

Citation :

"Je compte bien, par exemple, m'attaquer un jour au problème de la presse et de l'Internet".
"C'est un autre sujet capital parce qu'il n'y aura pas d'informations de qualité sur l'Internet sans de vrais signatures, de vrais acteurs dont c'est le métier. L'Internet est une grande chance mais je ne veux pas l'idéaliser et sans un cadre clair, beaucoup de ces chances pourraient être gâchées"

Le blog de Monputeaux a en tous cas donné des idées à plusieurs, et c'est à coups de blogs que se battent maintenant les opposants politiques, officiels ou non :

Citation :

La ville de Puteaux, en s'attaquant au "pot de terre", en a fait un symbole qui fait tache et se répand dans tout le département. Et c'est une véritable ligne Maginot de la contestation politique locale qu'ont construite des citoyens du 92, mais aussi et surtout des sympathisants et élus socialistes du département. On pourra citer Nadine Jeanne à Puteaux, Benoît Marquaille au Plessis-Robinson, Marie-Laure Meyer et Philippe Lacroix à Nanterre, Joseph Dion à Issy-les-Moulineaux, Patrice Leclerc à Gennevilliers ou encore l'association Sèvres Demain et Roger Fajnzylberg à Sèvres.

Et la droite dans les Hauts-de-Seine ? Elle essaie de réagir avec les mêmes outils mais sans grand succès. Patrick Devedjian, Philippe Pemezec ou Thierry Solere, tous élus UMP des Hauts-de-Seine, tiennent leur blog, Roger Karoutchi, sénateur, possède un site plutôt institutionnel, alors que Nanterre UMP et Puteaux horizon 2008 se veulent plus complets. Le site de Philippe Juvin, maire de La Garenne- Colombes, ou Notre-puteaux.com, censé apporter la contradiction à monputeaux.com sont aux abonnés absents. Seuls, quelques blogs non signés comme puteaux.over-blog.com, puteaux-objectif.blogspot.com ou puteauxpourtous.com permettent de redonner la parole à la majorité UMP de Puteaux.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-651865,36-751998@51-741121,0.html

La CIA espionne sur les blogs

Citation :

La CIA a récemment mis en place un nouveau service de renseignements baptisé OSC (Open Source Center) chargé de récolter et d'analyser des informations en provenance des blogs sur internet, a révélé mercredi le Washington Times. Ce service développe également de nouvelles méthodes afin d'évaluer la pertinence des sources disponibles sur internet.

Intérêts
"De nombreux blogs sont devenus très importants sur le net et en "monitorant" ceux-ci, nous pouvons apprendre énormément de choses introuvables ailleurs", souligne le directeur de l'OSC, Douglas J.Naquin. Depuis sa création en novembre dernier, l'OSC a ainsi transmis plusieurs rapports au président George Bush ainsi qu'à sa garde rapprochée. "Il y a un réel intérêt de la part des plus hautes sphères gouvernementales à recevoir ce genre d'informations, en collaboration avec le reste de la communauté du renseignement", a déclaré M. Naquin.

Excellentes sources
"Le nombre d'informations ainsi recueillies et transmises dans les rapports quotidiens au gouvernement augmente chaque jour. Nous fournissons également ces informations aux autorités régionales, aux polices et aux services de sécurité à travers tout le pays", indique Eliot A. Jardines, membre de l'OSC. Selon ce dernier, les militaires chinois qui tiennent un blog se révèlent par exemple être d'excellentes sources d'informations sur leur état d'esprit ou encore sur différentes manoeuvres effectuées par l'armée de Pékin.

Attention aux gaffes
Ainsi, l'existence du premier exemplaire des sous-marins de la classe Yuan, inconnus jusqu'alors des services secrets américains, a pu être mise au jour grâce à une photo prise dans le hangar secret où il était fabriqué et mise en ligne par un militaire blogueur imprudent. En février dernier, le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, avait en outre appelé les Etats-Unis à utiliser les blogs et les nouvelles technologies de l'information sur internet afin "de contrecarrer la désinformation et la mauvaise image de l'occident dans le monde musulman".

20.04.06

http://www.7sur7.be/hln/cch/det/art_196773.html?wt.bron=hlnRPArtikels

A côté de cela, d'autres se servent des blogs pour s'évader...
(de leur quotidien)

Citation :

Le Quotidien Perm@nent publie le premier blog d'un détenu sur un site d'information français. Il s'appelle Laurent Jacqua, est en prison depuis 21 ans pour braquage et évasions. Il est séropositif.

Laurent Jacqua, purge actuellement une peine de trente ans de réclusion pour braquage et évasions, à la Maison Centrale de Poissy, prèsde Paris, après une première condamnation à 10 ans en 1984, pour homicide à l’âge de 18 ans. Agé de 39 ans, il ne devrait pas sortir avant 2021 à moins de bénéficier d’une suspension de peine prévue par la loi Kouchner et qui lui ont à ce jour toutes été refusées par les tribunaux d’applications des peines. Laurent Jacqua a appris sa séropositivité en 1984.

http://permanent.nouvelobs.com/societe/20060220.OBS7300.html

Son blog :
http://blogs.nouvelobs.com/Laurent_Jacqua/

Warf !!! Il fallait absolument que je réponde de suite au 1er sujet de Léo :

Citation :

Il est estimé qu'un français sur dix tient un blog, un petit site personnel qui tient lieu de journal intime en ligne.

Un journal intime en ligne... on aura tout vu !!!


Sinon, plus sérieusement, pour répondre à tes questions :

Aucune liberté sur le Net ! Aucune à terme en tout cas.

Comme l'affirme haut et fort De Vabres, il ne veut pas de vérité citoyenne au risque de faire face à la diffamation éventuelle ; il préfère le journalisme professionnel, comme si le fait d'être payé suffisait à assurer la véracité des dires de qui que ce soit...

Alors certainement pas de liberté de dire ce que l'on pense, car il ne s'agit pas de paroles (qu'il est difficile de prouver) mais d'écrits qui ne s'envolent pas.

Et surtout pas d'autre liberté que celle de payer pour avoir accès à quoi que ce soit, puisque le capitalisme a investit le Net comme le reste.
Car RDDV est vendu, non pas seulement aux intérêts des Majors, mais aux autres également.
Pas de logiciel libre,
Pas de journalisme libre,
Pas de (remplacer par n'importe quel mot) libre.


Car la liberté est l'enemie du K !

Citation :

comme si le fait d'être payé suffisait à assurer la véracité des dires de qui que ce soit...

Bien sûr que non. Il faut encore que ce soit suffisamment bien payé...

Journal intime en ligne... ça reste intime dans le sens qu'il faut avoir l'url tout de même. Sinon c'est perdu dans le labyrinthe du Net. Le chemin n'en est connu qu'aux invités et aux habitués. "intime" n'est pas un mot bien représentatif. "personnel" conviendrait mieux. Car sur un blog on n'écrit jamais de secrets, sinon ceux que l'on a envie de partager (quelqu'un a l'url du blog de Rondot ?)

Une employée raconte ses mésaventures dans un blog : attaquée par son patron pour diffamation.

Patron à bloc contre le blog

Stéphanie G., 35 ans, est poursuivie en diffamation par son ex-employeur pour avoir raconté sur son blog comment elle a retrouvé, à son retour de congé maternité, la salariée qui la remplaçait vissée sur son siège.

Citation :

«J'ai été embauchée dans un groupe automobile fin 2001 en tant qu'officer. J'étais la tortionnaire des gens dans la pub. Une charte graphique avait été édictée, tout devait être respecté : les couleurs, la hauteur des lettres, la place du logo... Le jour de mon départ en congé maternité, mon travail était fait, j'avais même eu le temps d'embaucher la personne qui allait me remplacer. J'accouche, je reviens, et là, plus question de promotion, plus question d'augmentation de salaire. Mon mari a une opportunité de travail en province, et je décide de repartir pour un an de congé parental. Une femme prend ma place, m'assure qu'elle veut juste se faire une expérience. Mais à mon retour elle était vissée sur mon siège. J'ai contacté le département des ressources humaines, pour me rendre compte qu'il m'avait oublié... Je n'existais plus dans l'organigramme. "On a réfléchi à ton cas, m'a-t-on dit. On te propose le poste d'assistante de celle qui te remplace."

«Je suis allée m'asseoir à un bureau seule sinon, je crois que j'aurais pu rester dans le couloir. Pendant quinze jours, personne ne s'est occupé de moi. J'ai commencé à préparer ma défense : je sentais qu'on n'allait pas me rendre mon poste. Vingt-cinq lettres recommandées ont été échangées en deux mois. Eux me proposent deux postes: l'un impose des déplacements le week-end, l'autre est un poste d'assistanat. Je refuse.

«Je me suis mise en arrêt maladie. Après trois semaines de congé, je suis licenciée pour faute grave. Sans préavis. Je ne pouvais pas supporter l'idée qu'ils saccagent ma vie. J'ai eu l'idée du blog. J'y ai mis tous les documents que je peux avoir. J'ai fabriqué ma liste de diffusion à partir de mes anciens contacts, et j'en avais un paquet : agences de pub, journalistes, télé... Et j'ai lancé ma bombe un lundi.

«La seule chose que je n'avais pas prévue, c'est que l'entreprise allait s'acharner sur moi judiciairement. Premier référé en urgence : ils voulaient faire suspendre mon blog et faire enlever les patronymes. Le juge m'a condamnée, mais pour la forme : j'exprime une opinion, c'est un blog, donc un carnet intime. Il m'a demandé d'enlever les patronymes mais les dénominations restent. Je n'ai eu aucun dommage et intérêt à payer. Ça ne les a pas arrêtés... Ils m'ont réattaqué dix jours après pour diffamation et injure. Résultat : quatre petits mots à enlever du blog. Le juge a même eu un mot d'humour : "La plus grande erreur de cette histoire, c'est d'avoir licencié madame G. et de ne pas l'avoir embauchée en communication."»

http://www.liberation.fr/page.php?Article=383861

Citation :

Journal intime en ligne... ça reste intime dans le sens qu'il faut avoir l'url tout de même. Sinon c'est perdu dans le labyrinthe du Net. Le chemin n'en est connu qu'aux invités et aux habitués.

Avoir l'URL ? mais n'importe qui la trouve en faisant une recherche Googgle ! Ca me gave d'ailleurs que dès lors que tu fais une recherche simple sur un mot, on te retourne les milliards de blogs sur lesquels ce mots apparaît, mais rien de pertinent avec ta recherche.

Sans compter que la plupart des blogs se font référencer, d'où une volonté active d'être lu par des étrangers... alors les invités et habitués, je me marre !!

De toutes manières, je te l'ai déjà dit : les blogs sont les meilleures formes d'expressions modernes de la mégalomanie.

Donc désolé, mais ça n'a rien d'un journal intime...

Je ne sais pas si tous les blogs sont référencés par Google. Déjà que certains forums ne le sont pas...

Sinon encore un exemple comme quoi Internet n'est pas un domaine de non-droit (ça date de janvier 2006) :

Citation :

Le TGI de Paris condamne l’usage du terme « racaille » sur internet
Le mot « racaille » n’est pas un terme neutre qui peut impunément être employé sur internet. Dans un jugement très motivé du 24 novembre 2005, la 17ème chambre du TGI de Paris vient, à nouveau, de rappeler que la liberté d’expression connaît des limites. Il a condamné le directeur de publication du site « sosfrance.com » pour diffamation, injure publique et provocation à la discrimination nationale, raciale et religieuse. Bien que le responsable éditorial ne soit pas l’auteur intellectuel des textes en question piochés sur internet, le tribunal rappelle « qu’il a pris la responsabilité d’une nouvelle diffusion en les mettant en ligne, selon une présentation de son choix, sur son propre site ».

Il lui était notamment reproché d’avoir publié des textes dont certains passages prêtaient aux musulmans « un dessein criminel de nettoyage ethnique ou religieux dans le pays de leurs hôtes ». Il a également été sanctionné pour avoir diffusé sur la page d’accueil du site plusieurs slogans dont le fameux « Assez de racailles. Résistance ». Pour caractériser l’utilisation de cette invective de délit d’injure, le tribunal s’est appuyé sur les définitions des dictionnaires Littré et Robert du terme « racaille ». Il en a conclu qu’il était « performatif » et que son seul emploi créait « la proscription ». Le tribunal a également pris en considération l’environnement dans lequel il était placé. « Inséré dans la bannière d’accueil d’un site tout entier consacré à l’islam et aux musulmans et associé à une photographie représentant deux jeunes femmes voilées, il désigne, offense et outrage les musulmans en tant que tels, et porte une atteinte indistincte aux personnes, non pour ce qu’elles seraient, individuellement prises, mais à raison de leur religion ».

Le responsable de publication condamné n’a pas fait appel du jugement qui devient donc définitif. Il a été condamné à trois mois de prison avec sursis et à verser deux mille euros à la Ligue des droits de l’homme au titre des dommages et intérêts et de l’article 475-1 du code de procédure pénale pour les frais de justice engagés. (legalis)

http://www.zataz.com/reportages-securite/10313/actualite-juridique-du-mois-de-janvier-2006.html

Leonowens a écrit:

Je ne sais pas si tous les blogs sont référencés par Google. Déjà que certains forums ne le sont pas...

Tu sais que si tu veux être référencée, tu n'a qu'à demander, c'est facile...

Je ne suis pas un numéro !

Puis j'ai la flemme de voir comment on fait surtout...