Edgar Ray Killen, 80 ans, inculpé pour sa participation active au Ku Klux Klan Définition du Ku Klux Klan :
- Citation :
Le Ku Klux Klan (appelé souvent par son acronyme KKK ou également le Klan) est une organisation d'extrême droite américaine. Elle prône la suprématie de la « race blanche » sur les autres « races », l'antisémitisme et la xénophobie en général.
Le nom Ku Klux Klan vient du mot grec kuklos, qui signifie cercle. Crowe sépare le mot en deux et change la fin, ce qui donne Ku Klux. Comme les fondateurs ont des ancêtres écossais, Lester propose de rajouter le mot clan à la fin, en remplaçant le C par un K, de manière à uniformiser la première lettre des trois mots. Le Ku Klux Klan est né.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ku_Klux_Klan
Article du 14/06/2005
Quarante ans après les faits qui ont inspiré le film "Mississippi Burning", l’ancien membre du Ku Klux Klan (KKK) Edgar Ray Killen a commencé à comparaître lundi devant le tribunal de Philadelphia (Mississippi, sud) pour le meurtre de trois jeunes militants antiracistes commis en 1964.
Edgar Ray Killen, ancien employé de scierie et pasteur à ses heures, a été inculpé en janvier d’avoir organisé les meurtres de trois jeunes militants des droits civiques, un noir et deux juifs new-yorkais. Ce crime a inspiré le film "Mississippi Burning". Pendant plus de 40 ans, Killen n’avait pas été inquiété, vivant tranquillement à quelques kilomètres du lieu du crime.
Pendant "l’été de la liberté" en 1964, des milliers de militants du nord du pays, surtout blancs, se sont rendus dans les Etats du sud ségrégationniste pour inscrire les noirs sur les listes électorales. Parmi eux, deux juifs new-yorkais, Michael Schwerner, 24 ans, et Andy Goodman, 20 ans, avaient rejoint un camarade noir, James Chaney, 21 ans, dans le centre du Mississippi.
Les trois jeunes militants des droits civiques se rendaient en voiture dans une ville voisine, dont l’église noire avait été incendiée la veille, quand ils ont été arrêtés, le 21 juin, par la police du bourg de Philadelphia, sous le faux prétexte d’un excès de vitesse.
Gardés plusieurs heures au poste de police, ils sont relâchés en pleine nuit, puis pris en embuscade par deux véhicules remplis d’hommes excités par la haine, membres du KKK et policiers.
Battus, criblés de balles, leurs corps seront retirés 44 jours plus tard d’une retenue d’eau, à l’issue d’une fouille intensive du FBI (Police fédérale).
L’acharnement des enquêteurs fédéraux, confrontés au silence hostile de la population locale et travaillant dans une chaleur étouffante, a été illustré à l’écran dans le thriller "Mississippi Burning" (1988) avec Gene Hackman et Willem Dafoe.
M. Killen qui affirme ne rien regretter a choisi de plaider non coupable.
Il est le premier et seul inculpé pour meurtre dans cette affaire qui, plus que tout autre fait divers raciste des années 60, avait bouleversé l’Amérique.
Alors qu’il est accusé d’avoir orchestré les meurtres, les hommes qui ont tué les trois militants, selon plusieurs témoignages tardifs, ne sont aujourd’hui plus en vie.
Près d’une vingtaine de membres du Klan, dont Killen, avaient été interpellés en 1964. Sept personnes avaient finalement été condamnées pour violation des droits civiques des trois disparus. Un jury composé uniquement de blancs leur avait infligé en 1967 des peines allant de 3 à 10 ans de prison.
Edgar Ray Killen avait en revanche été relâché, une femme dans le jury s’étant refusée à "condamner un pasteur". Plus de 30 ans plus tard, en 1998, l’un des condamnés l’avait cependant mis en cause, permettant de rouvrir le dossier.
Excuses tardives du Sénat américainLe Sud profond, dont les arbres, chantait Billie Holiday en 1939, portaient « d’étranges fruits » - les corps des Noirs lynchés - relit son passé, rouvre des procédures.
Il y a quelques jours, le Sénat américain a présenté des excuses pour avoir plusieurs décennies durant refusé de faire du lynchage un crime fédéral. Lynchage qui a tué plus de 5000 Américains dont une très grande majorité de Noirs.
Mieux vaut tard que jamais ! Telle est en substance la réaction des familles de victimes des lynchages et crimes racistes. Une centaine de ses descendants étaient présents au Sénat pour recueillir des excuses un tantinet tardives. "C’est un sombre et terrible chapitre de notre histoire" a souligné le porte-parole de la Maison Blanche. Le Président George W. Bush a lui déclaré : "Nous travaillons a progresser au-delà de la part d’ombre de notre propre histoire". James Cameron, unique survivant à un lynchage souhaite lui que "la prochaine fois on mette moins longtemps à reconnaître nos fautes".
Quant aux Églises baptistes ou autres qui ont soutenu cette politique raciste, elles restent pour l'instant silencieuses...
Compilé de ces articles :
http://www.jacklang.net/rubriques/article3.php3?id_article=620
http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-06-23/2005-06-23-809275[/center]