Leonowens Neutron libre
Nombre de messages : 2900 Date d'inscription : 03/12/2005
| Sujet: L'effet champagne du méthane va-til tout faire péter ? Dim 14 Oct à 13:08 | |
| Le méthane contribue à l'effet de serre, et ce ne sont pas les émanations des vaches qui représentent la plus grosse menace : en effet, ce gaz inflammable est présent en grande quantité au fond des océans, emprisonné dans une sorte de glace qu'on appelle "chlarates". Et vu son potentiel, on envisage de l'utiliser en remplacement du pétrole. - Citation :
- L’USGS (le Geological Survey américain) estime à plusieurs dizaines de millions de milliards de mètres cubes la quantité de méthane ainsi piégée dans ces glaces instables. «Cela représente au moins le double de tout le carbone contenu dans l’ensemble des gisements d’énergie fossile, pétrole, gaz et charbon compris», assure un spécialiste.
- Citation :
- convenablement réchauffé et pompé, un seul mètre cube de clathrate donne pas moins de 164 mètres cubes de gaz naturel.
Or non seulement ce gaz contribue à l'effet de serre, mais il pourrait bien provoquer une catastrophe mondiale. Selon les scientifiques, cela s'est déjà produit dans le passé : - Citation :
- Une équipe de l’Université du Michigan a même pu établir un lien entre une titanesque libération de gaz survenue dans l’Atlantique il y a 55 millions d’années et le réchauffement climatique concomitant: une hausse moyenne de 4 à 6 °C. Le climat de la planète avait mis 200000 ans pour s’en remettre.
Petite visualisation de ce scénario catastrophe ? - Citation :
- Toute déstabilisation malencontreuse de ce méthane, gelé depuis la nuit des temps, pourrait entraîner le dégazage massif d’immenses gisements. On imagine des myriades de mètres cubes de cet hydrocarbure gazeux s’échappant d’un seul coup des fonds marins. Les bulles secouant l’océan avant de rejoindre l’atmosphère pour y accélérer le réchauffement climatique – car le méthane se caractérise aussi par un effet de serre très efficace. Puis ce réchauffement global accélérant à son tour la montée en température des océans, et provoquant donc en cascade le dégazage d’autres dépôts de clathrates: une spirale infernale qui pourrait inspirer un film catastrophe. Ou déclencher pour de bon la véritable apocalypse, avec des océans furieusement bouillonnants de bulles de méthane, et un empoisonnement de l’atmosphère suivi de son embrasement intégral…
(...) Dans le passé des dégazages massifs se sont produits, entraînant des catastrophes climatiques. «Parfois, la nature rompt d’elle-même l’équilibre entre la phase gazeuse et la phase solide du méthane sous-marin», constate Pierre Henry, du CNRS. Des traces en subsistent, toujours visibles des milliers d’années plus tard, comme ces gigantesques «volcans de boue» qui tapissent certains fonds océaniques, dus à de soudaines échappées locales de méthane – c’est l’«effet champagne», disent les géologues. On espère donc que l'Homme ne va pas pousser le bouchon trop loin... Plus de détails ici : http://hebdo.nouvelobs.com/ hebdo/parution/p20050818/articles/a274548-le_pari_de_la_%C2%ABglace_qui_br%C3%BBle%C2%BB.html (recoller le lien) | |
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