Rap : "la liberté, c'est pas le droit de tout dire&quot

A Bobigny, une prétendue opération pédagogique a mal tourné pour ses participants : des CD de rap ont été distribués aux collégiens, pour inciter à la citoyenneté, commandités par la ville. Désormais, les rappeurs ainsi que des fonctionnaires se retrouvent accusés pour «injure publique» et «diffamation» envers la police.
Les paroles sont crues et n'ont pas été écoutées avant diffusion aux élèves.
La nouvelle maire (l'ancien est décédé) n'hésite cependant pas à citer Brassens pour ses écarts face aux convenances, en mettant en avant le fait qu'il est maintenant étudié à l'école.
En avance sur son temps, soit, mais sur la justice ? Le procureur a réclamé 1 000 euros d'amende aux rappeurs, 1 500 et 3 000 aux fonctionnaires. Délibéré au 21 mai.

Il a aussi conclu sa plaidoirie par ces paroles : «la liberté d'expression, ce n'est pas le droit de tout dire».

http://www.liberation.fr/actualite/societe/249536.FR.php

Et c'était quoi les paroles injurieuses et diffamatoires ?

Des extraits, que pudiquement, je vous avais laissé libre de trouver via mon lien :

Citation :

«c'est pas les petits Noirs et les petits Arabes qui vont commencer à me répondre», ou encore, dans ce morceau où il est question de «fachos fâchés» ­ tiré du film Ma cité va craquer ­ : «Laisse-le moi enculé, t'as une belle peau enculé, t'as une soeur, j'aime bien les chattes de bougnoule»,

Commentaire d'un rappeur :

Citation :

Tomy, 24 ans, dit que le texte est le fruit de leur imagination, à partir de situation qu'ont vécu des gens : «On aurait passé les limites si on avait parlé de meurtres. On a laissé parler le stylo.» Plus loin, il ajoute : «comparé à d'autres raps, c'était gentil».

http://www.liberation.fr/actualite/societe/249536.FR.php