Lien entre une descente de police et le décès d'un bébé ?

Une descente de police dans un atelier clandestin vers 15h a été suivie du constat de la mort d'un nourrisson vers 18h. L'autopsie n'a pas prouvé de lien, mais 90 % de morts du nourrisson n'ont aucune explication établie avec certitude. Toutefois, une faiblesse neurologique a été constatée dans ces cas là, avec déclenchement suite au stress (stress qui est un des élements de la scène), ce qui fait que ce décès restera sans doute non élucidé, et notamment la question : l'enfant serait-il mort sans cette descente de police ?

Les faits :

Citation :

Menée lundi après-midi par 80 gendarmes dans un entrepôt de la rue Karman abritant trois ateliers et servant également d'habitation, la perquisition a abouti au placement en garde à vue de 21 personnes sans papiers, dont 18 ont ensuite été placées en centre de rétention.

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20070418&key2=070418165307.gqy5td2n.xml

Citation :

Vers 15 heures, plusieurs dizaines de gendarmes arrivés dans une armada de fourgons sont intervenus de façon extrêmement brutale dans un atelier clandestin de textile rue André Karman à Aubervilliers : portes défoncées, hurlements, cavalcades, poursuites et interpellation violente de ceux qui tentaient d’échapper sous les yeux des enfants du centre de loisirs.
"Il ont poursuivi des gens dans la rue, les ont menottés devant le centre de loisirs, devant les enfants", s'exclame Liliane Balu, élue communiste d'Aubervilliers.
Une femme qui tentait de s’échapper par une échelle est tombée et a du être hospitalisée. Au moins une vingtaine de personnes, dont plusieurs parents d’enfants scolarisés ont été placés en garde à vue puis en rétention. Deux enfants (10 ans et 1 an) qui habitaient un logement contigu à l’atelier ont été eux aussi arrêtés. Ils sont actuellement au centre de rétention de Oissel avec leurs parents. Deux autres enfants dont les parents ont été placés en rétention ont été recueillis par des amis. Un bébé de deux mois dont la chambre jouxtait l’atelier est décédé. Un enfant de 2 mois, qui se trouvait dans un logement contigu à l'atelier, a été retrouvé inanimé par sa mère au cours de l'opération. La famille avait été contrôlée peu de temps auparavant par les gendarmes. Sans être inquiétée car se trouvant en situation régulière. "Après avoir ouvert aux gendarmes, la mère, qui était seule, s'est occupée de ses enfants et de ceux des autres logements attenant à l'atelier et dont les parents étaient retenus par les gendarmes. Elle a nourri le bébé puis l'a recouché dans sa chambre, laquelle est une pièce contiguë à l'atelier dans lequel les gendarmes sont entrés en défonçant la porte", explique Antoine Avignon, du comité de vigilance d'Aubervilliers qui s'est occupé de la famille. "Lorsque, vers 18 heures, poursuit-il, les enfants ont trouvé le bébé inanimé, la mère, paniquée, a pris l'enfant dans ses bras et s'est précipitée dans la rue afin d'arrêter une voiture et se faire emmener à l'hôpital du quartier, sans en informer les gendarmes encore présents dans le lotissement."
Aucun lien n’est établi pour l’heure entre ce décès et l’intervention de la police. La famille demande qu’une enquête médicale détermine de façon certaine les causes du décès de cette fillette.
Ce n’est pas la première fois que la police intervient façon rodéo contre des ateliers clandestins à Aubervilliers. Déjà en septembre dernier, plusieurs dizaines de policiers avaient investi un atelier clandestin avec la plus grande brutalité rue Henri Barbusse, faisant plusieurs blessés, dont un tombé d’un toit dans la cour d’une école alors qu’il était poursuivi.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-898442@51-863813,0.html
http://chelhab.lejdd.fr/2007/04/19/31-rafle-brutale-dans-un-atelier-clandestin-a-aubervilliers

Citation :

trop Forte dose de stress pour le bébé

Selon les premières informations données par les parents, par ailleurs en situation régulière, la mort serait due à une très forte dose de stress occasionnée par la très brutale et très bruyante intervention des gendarmes. Le bébé était suivi par la protection maternelle et infantile de la ville et aurait été en bonne santé avant les événements. Selon un avis médical, cette hypothèse n’est pas à écarter, - un bébé peut, effectivement, décéder d’un très grand stress - d’autant qu’il aurait pu être affaibli par les grandes chaleurs de dimanche et lundi. Seule une enquête pourra confirmer l’hypothèse de la famille.


Hier matin, les gendarmes ont arrêté l’un des trois gérants des ateliers. Les deux autres sont en fuite. Liliane Balu, conseillère municipale d’Aubervilliers, est intervenue, dès lundi après-midi, avec un habitant membre du comité de vigilance, pour tenter de faire libérer les personnes arrêtées. Avec pour résultat de faire sortir une des interpellées. Une petite fille de deux ans et demi a été mise en sécurité, alors que ses parents étaient embarqués, mais le Réseau Éducation sans frontières de Paris (certaines des familles concernées sont parisiennes) était toujours, hier après-midi, sans nouvelles de deux enfants, de dix et un ans, partis avec leurs parents arrêtés, mais sur lesquels la gendarmerie refuse de communiquer. Brigitte Wieser, de RESF, craint, cependant, que le décompte des enfants « égarés » ne soit que provisoire.

Citation :

Le décès de l'enfant a été constaté à l'hôpital de la Roseraie d'Aubervilliers et le soir même son corps était emmené à l'hôpital Jean-Verdier de Bondy, où une autopsie a été pratiquée mercredi 18 avril. Alors que des rumeurs ont circulé sur le lien éventuel entre l'opération et le décès, l'autopsie a conclu à "une mort subite du nourrisson".

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-898442@51-863813,0.html

Citation :

Selon Antoine Coquerelle, neurobiologiste au CHU de Rouen, les spécialistes cherchent à déterminer les risques. Il s’agirait de malformations congénitales, de faiblesses dues à une naissance prématurée ou à un manque de poids. Serait en cause également le degré de maturité du système nerveux. " A la naissance, les neurones sont en place, certains vont dégénérer, d’autres se développer, se connecter avec d’autres." Certains des facteurs chimiques intervenant dans ce processus favorisent l’apnée (arrêt de la respiration). Leur présence en trop grand nombre expliquerait le ralentissement de la respiration et pourrait donc être à l’origine de la mort." Cet affaiblissement du rythme respiratoire a pour conséquence un manque d’oxygène. "Or, si l’adulte a pour réflexe, dans ce cas-là, de chercher de l’air, certains nourrissons vont retrouver un réflexe intra-utérin, le réflexe du plongeur, qui les sauvait alors, mais qui, après la naissance, ralentit le rythme cardiaque, les plonge dans un sommeil de plus en plus profond, et les conduira en une dizaine de minutes à la mort." Les chercheurs ont observé, parallèlement, des sécrétions d’hormones qui jouent le même r"le que la morphine et accentuent le phénomène. "Il va falloir un accident pour que l’enfant se réveille. Et, si on le réveille, il se remet à respirer."

Dans ces conditions, tout ce qui peut gêner la respiration est à étudier avec le plus grand soin, poursuit le docteur Coquerelle : "Le stress, créé par le bruit, la fièvre, les infections.

http://www.humanite.presse.fr/journal/1998-04-21/1998-04-21-414440

Citation :

Circonstances favorisantes

Les circonstances du décès liées à la M.S.N sont habituellement stéréotypées. Un nourrisson en parfaite santé, couché normalement quelques heures plut tôt, est retrouvé mort dans son berceau. Le plus souvent, il est en décubitus ventral, la face appuyée sur l'oreiller, lequel est taché d'un peu de mousse plus ou moins rosée, voire d'un peu de liquide gastrique. La mort est toujours silencieuse : elle n'est précédée d'aucun cri, d'aucun pleur. Ce syndrome serait plus fréquemment rencontré en hiver et au printemps. Il est parfois retrouvé dans les jours précédents, la notion de privation de sommeil, de modification des rythmes de vie habituels, d'infection des voies respiratoires supérieures ou de la prise d'une médication sédative (contre-indication des PHENOTHIAZINES chez le nourrisson).
(...)
Trop rarement pratiquée, l'autopsie confirme que la mort subite est un syndrome hétérogène qui peut se diviser en trois sous-groupes :

*
découverte d'une cause évidente qui explique le décès (de 5 à 44 % selon les études),
*
il y a une explication possible (20 %),
*
il n'y a vraiment aucune explication (de 10 à 90 % selon les équipes).

http://www.med.univ-rennes1.fr/etud/pediatrie/MSN.htm

Citation :

Une petite fille de deux ans et demi a été mise en sécurité, alors que ses parents étaient embarqués

Et après, certains critiquent le terme de "rafles"...

Dis Tonton : c'est quoi une rafle ?

Voir ici :
https://bzzzforum.1fr1.net/Le-tourbillon-des-jours-c7/De-tout-et-de-rien-f66/Le-mot-de-la-semaine-p8179.htm#8179