Tous beaux un jour ? l'ADN ne veut pas

J'y avais pas pensé avant, mais c'est vrai ça : s'il y a sélection du plus fort, il y a aussi sélection du plus beau, alors pourquoi moi, au terme de siècles de sélection naturelle avantageuse, ne suis-je pas un vrai canon ? Et pourquoi y a-t-il encore des moches ? Là, Darwin a un petit problème, et j'apprends ici que ça s'appelle "le paradoxe Lek". Et que c'est pas ben grave, il y a une explication : c'est l'ADN qui veut pas ! Et comme il boude, il mute !
(moi ça ne me convainct pas.... et vous ?)

Citation :

Des chercheurs britanniques pensent avoir découvert pourquoi la propagation des bons gènes dans la population ne donnait pas une belle apparence à tous les individus.

En effet, selon la théorie de l'évolution de Darwin, si les femmes choisissent les hommes les plus attirants, leurs gènes doivent rapidement se généraliser. La beauté deviendrait par le fait même très commune et la différence individuelle serait réduite au minimum. Or, il n'en est rien. Les chercheurs appellent cette faiblesse dans la théorie de Darwin le paradoxe Lek.

Une explication

L'équipe des chercheurs Marion Petrie et Gilbert Roberts de l'Université Newcastle pense en effet que la sélection sexuelle peut causer une plus grande diversité génétique par un mécanisme inconnu jusqu'à aujourd'hui.

Selon elle, des mutations génétiques particulières interviendraient régulièrement dans le « coffre à outils » de l'ADN humain, l'empêchant de réparer certaines erreurs et causant ainsi une plus grande diversité génétique.

Dans certains cas, les erreurs non réparées peuvent avoir des conséquences fâcheuses comme la dégénérescence de certains tissus ou l'apparition de certains cancers.

Dans d'autres cas, dans certaines régions du génome, ces erreurs peuvent intervenir dans les défenses d'une maladie et amener une résistance à son développement. Il est d'ailleurs reconnu que de grandes variations d'ADN dans les zones de défense d'une maladie peuvent aider un individu à résister aux attaques de certaines bactéries.

L'informatique à la rescousse

Les chercheurs ont utilisé un modèle informatique afin de cartographier la diffusion des gènes dans la population. Ils ont ainsi pu démontrer que la tendance à la réduction de la diversité génétique causée par la sélection sexuelle était largement contrebalancée par la grande diversité génétique causée par les mutations de l'ADN.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Science-Sante/2007/03/29/002-attirance-genes.shtml